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La question peut paraître stupide, tant l'écrit demeure un moyen primordial dans nos civilisations pour la communication. Témoin ces quelques pages. Le problème principal vient, nous le savons, de la multitude de langues utilisées de part le monde, multitude qui utilise elle même une multitude de symboles dans sa forme écrite. Si l'alphabet latin reste probablement le plus utilisé, notons déjà la grande quantité de symboles altérés par des accentuations et autres contractions comme le fameux "e dans l'o". L 'alphabet latin reste, même avec toutes les altérations qu'on lui connaît, largement insuffisant pour permettre l'écriture de toutes les langues telles que le grec, l'hébreux, l'arabe, le russe et sans parler encore des langues asiatiques... |
Nous parlons d'informatique ; ici, pas de crayons. Les outils qui permettent d'afficher du texte sont principalement de deux sortes :
On peut les classer en deux grandes catégories :
Les imprimantes dont le ou les jeux de caractères sont
formés mécaniquement. Même si elles n'ont plus cours aujourd'hui, elles
ont été parmi les premières. Depuis les ancêtres utilisant un jeu de
marteaux comme les machines à écrire mécaniques, jusqu'aux "marguerites"
(une galette en matériau souple, constituée de pétales, chacun portant un
caractère) en passant par les imprimantes à boule dont IBM était le
champion.
Dans tous ces cas, les symboles sont gravés sur un support mécanique et
l'impression se fait par impact sur un ruban encreur intercalé entre
l'outil de frappe et le papier.
Les imprimantes dont les jeux de caractères sont formés à partir d'une matrice de points. Depuis les antiques imprimantes à aiguilles jusqu'au laser en passant par le jet d'encre, le principe consiste à dessiner les caractères par impression de points. Dans tous ces cas, l'imprimante dispose de tables qui contiennent une représentation "bitmap" de l'ensemble des caractères.
Dans tous les cas, l'imprimante reçoit un code numérique écrit sur 8 bits et déduit de ce code le caractère qu'elle doit imprimer.
Qu'ils soient à tube cathodique où à cristaux liquides (ou même à plasma), le principe est similaire aux imprimantes à matrices de points.
S'il s'agit d'un procédé d'impression mécanique type marguerite ou boule, un code va permettre de placer l'organe mécanique à la bonne place pour imprimer le caractère souhaité. Un changement de forme de caractères implique un changement de l'organe mécanique.
S'il s'agit d'un système à matrice de points, chaque caractère est dessiné dans une table et le système n'a qu'à aller chercher le bon dessin. Bien entendu, ce système est plus souple et propose généralement plusieurs typographies.
Nous n'entrerons pas trop dans les détails du pilotage d'une imprimante, mais en général, un langage particulier (PCL, PostScript) permet "d'expliquer" à l'imprimante ce qu'elle a à faire (police de caractères à utiliser, taille, format du papier à utiliser...), en plus de lui envoyer les données à imprimer.
Pour les écrans, c'est l'interface graphique avec son "driver", mais aussi le système d'exploitation lui-même qui se chargent de ce travail. Ce qu'il est important de comprendre, c'est qu'en ce qui concerne le contenu du message à imprimer, il doit exister un code qui définisse parfaitement l'ensemble des caractères de l'alphabet d'une (ou de plusieurs) langue(s) donnée(s). Ce code, dans le cas de systèmes communicants, comme c'est le cas sur l'Internet, doit être adopté par toutes les parties qui décident de communiquer entre elles ; faute de quoi, il apparaîtra des aberrations dans les textes imprimés.
L'objectif de ce chapitre est d'essayer de clarifier autant que possible l'ensemble des procédures mises en oeuvre pour parvenir à communiquer par l'écrit de façon satisfaisante.